samedi 16 avril 2011

Une recette de Nicole

Je t'écris essentiellement pour te donner une recette de gaufres de Bruxelles que j'ai faite et qui m'a semblé bonne. La voici :
Tu fais fondre 150 gr de margarine que tu mélanges avec 4 œufs entiers, un peu de sel, du sucre (facultatif). Tu y ajoutes 50 gr de levure (vraie) délayée dans de l'eau tiède. Puis on ajoute 1kg de farine et, en quantités égales, eau et lait jusqu'à obtenir une pâte de consistance à peine plus épaisse qu'une pâte à crêpes. Laisser reposer.
Ça donne … une quantité incroyable de gaufres. Tout est donc à diviser par deux. Je suppose que tu n'as pas de difficulté à trouver de la levure fraiche. Si oui, je crois qu'il vaut mieux employer de la farine fermentante plutôt que de la poudre à lever. J'ai trouvé ces gaufres fort bonnes à condition de les manger tout de suite. Elles ne se gardent pas.

samedi 12 février 2011

TREKKING AU NEPAL : Nov-Dec 1981

Mercredi 25 novembre 1981

Départ de la maison à 11h15, arrivée à CDG, R5 au parking B
Enregistrement en first sans problème
Passage au boutiquaire (pharmacie) achat rouleaux photos
On retrouve le reste du groupe en salle d'embarquement
Nous sommes 9 car 2 sont partis à Delhi depuis le week-end ; tout le monde embarque.
Départ avec 20' de retard cause « technique ».
apéro au champagne rosé + grand repas (foie gras, chateaubriand, salade, fromages, gateau au chocolat, café).
Voyage avec film de Redford « ordinary people ».
étape à Karachi dans la nuit.
Arrivée à Delhi à l'heure ; formalités assez rapides, récupération de nos bagages et transfert dans l'aérogare départ où nous devons attendre de 2h30 à 9h30 en essayant sans succès de dormir.

Jeudi 26 novembre 1981

on retrouve les deux autres participants en salle de départ et Bruno essaie d'avoir sans succès nos billets de retour. On embarque sur le B737 Indian Airlines à l'heure avec des Russes en mission culturelle, des Népalais armés de magnétophones à cassette. vol où on essaie de se mettre à gauche pour voir la chaine le l'Himalaya. Effectivement c'est beau malgré la brume. Ceux de droite voient l'Everest. Plissements très fort et cultures en terrasses. Vers midi atterrissage à Katmandou international : mignon avec bonne température (18°) et vue sur les montagnes. Carte de touriste remplie, chage de 50$, douane rapide et on embarque dans 3 ou 4 taxis qui nous déposent à notre hôtel Himalayan View assez central, confort très médiocre mais propre : il y avait un problème de réservation au Blue Crystal. On s'installe puis on redescend déjeuner dans un petit restaurant dans la même rue. Très bon riz à la chinoise très bon marché. On repart ensuie se promener en ville et la découverte de Katmandou est fantastique : maisons à un ou deux étages, rues type moyen-âge avec de nombreux balcons et fenêtres sculptés, boutiques de souvenirs artisanaux en tous genres : tapis, bijoux, marionnettes, etc. C'est même plus beau que ce que nous imaginions. Après le bazar et quelques pagodes, nous arrivons enfin sur la grand place Basantpur ancien point de rendez-vous des hippies devant le palais royal en briques rouges et bois sculpté noir. Visite de Durben square et de ses environs, palais de la Kumari, le temple de Shiva, Kasta Mandap, temple de Shiva et Parvati et temple de Jagannath aux motifs érotiques, temple de Taleju etc. Retour par le bazar et de petites rues où l'on voit potiers, coiffeurs, marchands de tissus, de chapeaux...
À l'hôtel Bruno nous annonce dans sa chambre que tout va bien : on dormira demain au Crystal Palace, nos billets de retour sont pris et le trekking est bien préparé.
À 17h30, la nuit tombe ; nous partons à pied manger dans un restaurant tibétain « Utze » très typique éclairé à la bougie (excellents momos, raviolis tibétains et lassi à la banane). Marianne croit rencontrer une amie belge hippie droguée (mais il s'avérera que c'est pas elle des années après)
retour et coucher vers 20h.

Vendredi 27 novembre 1981

Bruno nous réveille à 7h30, la montre à 7h40. Petite toilette, rangement des affaires qu'on descend pour transfert au Blue Star. Petit déjeuner oeufs et toasts dans une salle style cour de ferme. Signature des trekking permits + change avec Nordge T-sherpa.
Départ en bus à 9h45 pour visite de la vallée de Katmandu.
  1. Swayambunath : gros stupa doré en haut, entouré de petits autels + moulins à prières + monastère tibétain, le tout sur une colline genre Mihintale. Vendeurs, mendiants, croyants. Achat de cartes postales. Vu un joli moulin à prières portatif.
  2. Retour au centre ville : maison de la Kumari et vu la Kumari ; intérieur du palais royal ; vue superbe du 9e étage de la tour.
  3. Pashupatinath : superbe site au bord de la Bajmati river, lieu de culte hindouiste ; vu une crémation avec pleureuses, long marchandage pour acheter des cymbales ; assez prenant comme site.
  4. Déjeuner népalais (hélas froid) au Tara Gaon Village Hotel ; chambres chouettes (la nuit en double 18$) ; déjeuner médiocre ; l'endroit est calme et doit se développer : seul hôtel d'état au Népal
  5. arrêt à Bodnath : village tibétain circulaire autour d'un stupa aux yeux menaçants ; boutiques chouettes, Marianne tombe en admiration d'un petit gilet en laine douce intérieur bleu clair qui lui va mais comme elle ne veut pas marchander, on s'en va et on le reprochera longtemps !
  6. Visite de Bagdaon (Baktapar) : me fait penser à Fahtepur Sikri par l'accumulation de temples et maisons anciennes très sculptées mais avec l'animation en plus. Grande balade en ville dans des rues aux maisons superbement sculptées et avec des échoppes au rez de chaussée genre Mathura ; on revient en retard au bus mais Bruno aussi.
  7. Visite du Durbar square de Patan et du temple d'or ; on aime bien un temple de Shiva en pierre plus indien que népalais mais la nuit commence à tomber
Retour à l'hôtel Blue Star : très bien, chambres propres avec chauffage mais pas de chance, nous sommes les seuls à ne pas avoir d'eau chaude, le boiler ayant une prise dans un état déplorable.
Nous partons dans 3 taxis (11Rs chacun) pour un autre hôtel où a lieu l'inévitable spectacle de danse folklorique mais nous y arrivons à 18h15 et ce n'est qu'à 19h : Bruno nous paie un thé pour patienter.
Le spectacle commence après un verre d'accueil (alcool de riz) : c'est un mini théâtre avec une bonne dose d'amateurisme mais certaines danses sont presque des sketches (le guérisseur, le paon, le dieu) ; Marianne a froid et s'ennuie ; on veut prendre des taxis pour aller au restaurant mais un seul est disponible, je vais donc en rickshaw avec Pierre, notre chauffeur a des ennuis avec sa chaîne du coup les autres nous dépassent mais ils se font poursuivre et arrêter par un policier pour défaut d'éclairage. Punition : oreille tirée et dix flexions. Excellent diner indien à l'INDIRA restaurant (nans, chicken tikka, muglai tandoori mix, lassi). Retour toujours en taxis et rickshaws après négociations de tarifs. Coucher vers 23h30 au Blue Star.

jeudi 10 février 2011

Voyage en Haïti (en Avril 1981) : fin

Lundi 20 avril 1981

(Marianne : après une nuit hantée par les moustiques) réveil à 6h45. Il y a un léger voile gris mais cela devrait se lever. Petit déjeuner dehors au bord de la piscine (jus d'orange, mangue excellente, œufs). Vers 8h45 nous allons voir le moniteur de plongée. Il ne peut pas nous faire passer de diplôme mais nous fera un rafraichissement avant de nous emmener plonger cet après-midi et les prix baissent si on plonge beaucoup : de 30$ à Ibo à 25$ la première ici puis 20$ si on en fait 6 puis 15$ si on plonge 2 fois par jour toute la semaine. La chambre étant bien la mer très belle, il y a une piscine, un tennis et on peut louer un planche à voile, un pédalo ou du ski nautique, nous décidons de rester à Taïno jusqu'au samedi veille du départ. Rangement de la valise dans les armoires. Bain du matin à 9h, l'eau est lisse et claire : on se voit et on voit le fond comme si on avait un masque. Des mini poissons de couleur (bleus, jaunes, noir et blanc, rouge genre marignans) nagent tout près du bord près de la mini-barrière de corail. Nous nageons assez loin car c'est très agréable ; le reste du public de l'hôtel à l'air particulièrement amorphe (Allemands, Français, Belges, Italiens) et se bronze au soleil. On fait de même un moment en lisant. Essais de deux Italiens en planche à voile, c'est pire que nous si c'est possible !
Déjeuner de cabri grillé et bananes-légumes au bord de la piscine. Deuxième bain. Le moniteur rentre avec son Bombard et il est crevé, alors « it's going to be tomorrow, 9 am 3 dives, OK !! ». Sommes-nous au bout de nos surprises . Du coup l'après-midi se passe calmement comme le matin, si ce n'est qu'on essaie déjà l'équipement de snorkeling et les vidages de masque.
(Marianne) : Vers 4 h on va se rincer dans la piscine puis on va se déguiser en tennismen. On fait une petite heure de tennis (on est délogé par des Italiens vers 5h30). On s'accorde un petit coca au bord de la piscine pendant que des Italiens jouent au bridge tout près. Patrick a envie d'aller voir mais n'ose pas. Visite à la boutique car j'ai terminé mon SAS mais ils n'ont que des revues. Je vais relire Van Voght et éventuellement des morceaux intéressants du guide bleu. Retour au bungalow-chalet et douche. Le soir tombe et Pat court faire une photo d'un coucher de soleil « à la Sisley » paraît-il.
(Patrick) : Il est 18h45, dans une semaine, nous serons tous réunis en Europe. Petit serrement de cœur pour Vincent et Antoine. Apéritif au planteur/rhum cocktail excellents. Diner ensuite vers 20h avec soupe, melon, langoustines à la créole, gâteau petit brun chocolat (dégoutant). Petite partie de ping-pong, tour de piscine.
Retour à notre chalet avant 21h, dodo avec l'air conditionné pour chasser les moustiques.

Mardi 21 avril 1981

Lever 7h environ avec le moral un peu bas car il fait gris (mais au moins ici, il ne pleut pas ce qui est le cas à Cap Haïtien et à Macaya sûrement vu les nuages et ce que nous disent les gens qui en reviennent).pt déjeuner vers 8h, toujours correct au bord de la piscine. Les Français et les Belges sont en grosse majorité partis hier, aujourd'hui quelques italiens et allemands se préparent : l'hôtel se vide !
Tim Robinson, notre beau moniteur de plongée noir new-yorkais (Marianne : il a une tête de statue grecque Antinoüs)vient nous dire que le bateau n'est pas encore réparé mais qu'il va nous donner une leçon de rafraichissement tout de suite. Il nous prête tout l'équipement : combinaison, bouteille et lanières, fenzy (ou Buoyancy Control Device) ceinture de poids et bien entendu masques et palmes. Tout à l'air en excellent état et il explique très bien : un peu de théorie dehors puis exercices dans l'eau : assis au fond à 1 m, échange d'embouts, vidage de masque, nage avec lui sur son deuxième détendeur appelé octopus, signes conventionnels etc. Ayant décidé que nous nous débrouillons bien, il nous emmène faire une première petite plongée juste devant l'hôtel. Les fonds sont déjà beaux mais il y a peu de poissons et l'eau est un peu trouble. Différence avec Wadoo : un manomètre nous donne l'air qui reste (Marianne : plus de suspense quant à la réserve). Retour sur la plage pour se réchauffer vers 11h. Petit bain / soleil. Pendant que nous déjeunons, Tim nous annonce que « the boat is fixed and we  may go at 1h30 ». On embarque donc dans son zodiac noir (tout l'équipement y est déjà) avec un allemand sympa qui va lui snorkeler pendant que nous plongeons. On longe la côte vers l'Ouest : au pied d'un morne vert absolument désert qui se jette dans la mer, de superbes petites plages de sable blanc accessibles seulement par la mer et une eau assez plate d'une couleur vert profond superbe. Première plongée dans un superbe massif corallien avec quelques beaux poissons jaunes et bleus, des perroquets, des noirs et blancs, des marignans, un poisson trompette etc.
Deuxième plongée un peu plus près : l'eau est très belle aussi, on plonge profond, cela devient tout bleu (Marianne : comme dans un rêve). (Marianne : on voit une éponge colossale). Retour vers 15h30, petit rinçage en piscine. Deux minettes françaises reviennent écoeurées en tap tap de Macaya, n'ayant pas aimé la pluie, les clients et le gérant suisso-grec. Elles se font gentiment draguer par le beau Tim. On prend tous un pot au bar ensemble. Bronzette (Marianne : sans soleil) sur plage avec le livre américain de plongée et de planche de poisson des mers caraïbes que Tim nous a prêté.
Tennis de 16h45 à 18h10 : nous jouons un peu mieux, une heure par jour, ça commence à faire son effet. Douche apaisante après un coca sur la plage où le coucher de soleil est très nuageux (Marianne - soleil : et inexistant). La journée a vu quand même pas mal de soleil. Lessive, journal, lecture.
(Marianne) : maintenant on va aller prendre un rhum-punch et ensuite dîner de poulet grillé, Pat espère secrètement danser. Comme dit une suissesse prénommée Marie Louise, « des vacances où on ne danse pas, c'est pas des vacances ».
(Patrick) : bon poulet, un quart d'heure au bar, mais … on n'a pas dansé
(Marianne) : musique dégueulasse sur un orgue électronique ; coucher vers 9h et nuit atroce à se battre contre les moustiques.

Mercredi 22 avril 1981

lever vers 8h ; je suis complètement KO. On déjeune qs même et Kim vient nous dire que ce matin il doit faire faire du ski nautique à des gens. Il fait très beau et nous bronzons et brûlons en plongeant de temps en temps dans l'eau de mer ou de piscine. Patrick fait un long tour en ski nautique mais n'essaie pas le mono. Au déjeuner on a commandé de la langouste grillée. On en a une demi mais très grosse, c'est bon mais pas aussi fin qu'à Cormier. Et c'est accompagné de frites !
Kim revient nous dire que finalement the sea is too rough et notre lunch risque de mal finir si on part à 13h30 comme prévu. Du coup on fait une petite sieste puis un peu de plage. Pat croit qu'on ne plongera pas mais finalement on voit le zodiac se charger de bouteilles. On part avec un 4e plongeurs et un qui fera de l'apnée. On va vers l'Est cette fois et la mer tape fort. On fait une plongée magnifique sur un récif défiant toute description. Il y a des milliers de variétés de coraux, d'anémones, d'éponges, de poissons même. Je vois une murène, une petite raie et des tas d'autres dont j'ignore les noms. Il y a des oursins avec d'immenses piquants blancs qui s'agitent. Il y a des crevettes dont les antennes dépassent des trous. Il y a des marignans, des perroquets, des « angel fish » etc. et souvent hélas des mini méduses en suspension. La plongée dure 55 mn mais on ne va pas plus bas que 15 m. Moi je monte sans arrêt comme un bouchon malgré mes 4 kg. Au retour c'est encore plus rough qu'à l'aller, car on prend les vagues de face. Cela semble amuser tout le monde. (Patrick : cf la charge de la Walkirie dans Apocalypse now). On arrive juste à temps pour faire notre tennis mais du coup on est crevés et on joue comme des patates. Après une douche, nous voici sur notre terrasse, Patrick lit.
(Patrick) : dîner au T bone bon goût mais un peu trop cuit et dessert toujours infect (genre baba au rhum). On se prend un daïquiri (rhum cocktail avec une mesure de cointreau) au bar tout en écoutant Albert Charcy jouer toujours aussi désagréablement et chanter sur son orgue électronique. Les haïtiennes dansent le meringué, puis nous quelques rocks. Marianne discute avec Marie Louise, la suissesse danseuse et moi avec Manuela, une des deux sœurs minettes lilloises. Retour à notre case vers 23h30 ! Cette fois ci on met la climat à fond et on a enfin la plaquette à insérer dans l'appareil VAPE anti moustiques électronique.

Jeudi 23 avril 1981

Kim devant aller à P au Prince, pas de plongée en vue, on se lève donc un peu plus tard après quelques câlins. Petit déjeuner au soleil vers 8h30 et la journée s'annonce magnifique. Kim arrive pendant le petit déjeuner nous annoncer qu'il ne va plus en ville et que nous pourrons donc aller plonger vers 11h. On fait donc un début de matinée sur plage avec bain et lecture des manuels de plongée et autres SAS.
On part vers l'Ouest beaucoup plus loin que la première fois avec Andrei, le gentil suisse allemand (qui voyage avec une amie pour « économiser ») qui va snorkeler et huit bouteilles d'air que Kim livre un peu plus loin c'est Georges, un barbu de P au P qui habite une maison de plage par là et plonge seul. Devant chez lui, un gommier chargé de bois qui avance très lentement avec une godille. Le zodiac nous secoue beaucoup car nous sommes face aux vagues ; par contre il n'y a pas un nuage. Après avoir traversé la baie de Ti'Goave, nous arrivons au lieu de la première plongée, que Kim appelle « paradise Point », on plonge dans un superbe récif, on se faufile dans des sortes de cavernes en coraux puis on plonge à 30 m et tout devient bleu, moins de poissons mais toujours des éponges énormes et de toutes formes, des gorgones superbes, des coraux aux formes bizarres. En revenant près de petit Goave, il y a une formation à fleur d'eau où nous faisons la seconde plongée, belle aussi mais moins profonde. Retour au Taïno vers 14h où nous mangeons à la piscine des brochettes de crevettes grillées (très bon). Plage dans l'après-midi puis notre tennis quotidien de 16h30 à 18h. Un coca pour se rafraichir et Kim vient nous annoncer que tout sera prêt à 19h30 pour notre plongée de nuit ! La lune sera levée le dîner retardé à 21h et nous irons devant l'hôtel car son zodiac n'a pas de lumière et le Chris-craft a la coque percée. On va donc se préparer et on s'équipe devant quelques haïtiens et touristes étonnés. L'entrée dans l'eau est difficile car il y a des vagues et l'on doit tenir ses palmes et deux lampes. Kim a des strobes et il dit qu'il sera « blinking like a chrismas tree » pour ne pas nous perdre. La plongée est assez fantastique, on voit de petits poissons qui se laisssent toucher, éblouis par nos phares. Un immense bernard-l'ermite qui marche dans le sable, des éponges rouges, Kim se bat avec ses lampes qui ne marchent pas, nous fait éteindre les nôtres pour voir la phosphorescence.
On dine ensuite avec lui et il nous raconte sa vie : marié avec une suissesse, travaillant pour le gouvernement américain en Afrique, il ne compte pas rester là longtemps. Un petit rock sur la piste de danse, un petit rhum cocktail au bar et nous allons nous coucher épuisés !

Vendredi 24 avril 1981

Le réveil sonne à 6h45. Lever 7h, petit déjeuner au soleil de la piscine à 7h45 car on doit partir plonger tôt pour éviter les vagues sur le chemin, le vent se levant vers 11h. Kim a un peu de mal à faire bouger ses haïtiens et nous démarrons effectivement vers 9h30. Temps superbe et mer plate. On longe la côte vers l'Ouest toujours plus loin après petit Goave . La mer est vert clair et on voit de superbes plages de sable blanc bordées de cocotiers au pied des mornes. Un peu plus loin des falaises crayeuses puis des petits rochers érodés par la mer comme à Labadie.
Première plongée peu profonde mais superbe et qui durera presque une heure avec une seule bouteille en deux temps : 1) on entre dans une grotte et on part ensuite émerger pour y voir à peine le jour et des oiseaux. Kim dit qu'il y a des chauves souris mais on n'en voit pas. On replonge et la surface de l'eau est comme du mercure vu d'en bas, un miroir argenté et il y a un banc de poissons gris superbe. 2) une grande balade dans un récif corallien superbe éclairé par le soleil, des tas de poissons, des tas de couleurs, je vois seul au loin un barracuda en pleine eau, Kim nous montre 5 pieuvres qui montent d'un fond sableux, Marianne voit des crevettes de corail, j'aperçois une petite langouste qui se sauve quand Kim veut l'attraper, il se bat longuement avec une plus grosse qu'il finit par avoir mais elle avait de vilaines pointes.
On revient un peu en arrière pour la seconde plongée. (Marianne : Kim nous montre une plage ravissante et une nuée de petits poissons passe, il y en a même un qui saute sur le bateau). Je suis le dernier à l'eau et les autres sont déjà 15 m plus bas, sur un fond sableux. On descend toujours en suivant le fond jusqu'à 20 ou 25 m où l'on trouve des massifs coralliens foncés espacés ça et là sur le sable. Tout à fait différent, un peu moins beau mais intéressant. Je vois une énorme langouste mais elle rentre illico dans son trou. Quelques poissons jaune et argent assez gros. On nage assez longuement au fond notre aire se vide et tout d'un coup Kim remonte seul sans palier de décompression. Il nous fait signe de le rejoindre. C'est le comble, le moniteur n'avait plus d'air et on est ressorti à au moins 200 m au large du bateau ! (Marianne) : on gonfle nos fenzies et on commence à nager sur le dos en direction du bateau car Yves le coéquipier d'aujourd'hui ne sait pas le faire marcher. Le découragement me saisit car on n'a pas l'impression d'avancer. Kim nous crie en plus qu'il y a du courant. Pat me donne la main pour m'encourager. Finalement Yves arrive à démarrer le zodiac et nous sommes sauvés des eaux. Mais les jambes en coton. Au retour, Kim fonce comme un dingue et j'ai très mal aux fesses sur ce boudin dur et secoué. Déjeuner de crevettes en salade pour moi et d'un hamburger pour Pat puis sieste sur la plage (pas de soleil) et retour à la chambre pour la séance de tennis. Pat joue mieux que moi (d'après mes calculs il loupe deux balles quand j'en rate trois). Cocas au bord de la piscine et bavardage à propos de la pauvreté d'Haïti et de la définition d'un pays sous développé. Ensuite petite douche, tendresses, écriture du journal et habillage en vue du dîner le soir, brochettes de bœuf. Inch Allah
(Patrick) : elles furent excellentes arrosées de sauce piquante après un potage aux légumes et des crevettes gratinées dans une coquille St Jacques, avant une salade, un gateau correct et un café. Il y avait des fleurs sur la table, c'était fête quoi !
Pendant le repas, Kim qui partait ce soir à Port au Prince vient nous dire au revoir, nous donner son adresse, la note (310 $) et le certificat pour les 9 plongées effectuées.
Après le repas, un rhum cocktail près de la piste de danse : un peu plus d'ambiance que d'habitude grâce à un gros haïtien (genre Idi Amin Dada) qui dense très bien, sourit tout le temps et invite toutes les filles à danser.
Retour à notre chambre à 23h

samedi 25 avril 1981

Marianne a mis le réveil tôt pour prendre un dernier bain de mer quand l'eau est calme. À 6h30 elle est effectivement calme mais grise car il y a des nuages et le moral des troupes baisse., celles-ci déclarant qu'avec notre chance habituelle on ne verra plus le soleil jusqu'au départ, ce qui se révèle heureusement tout à fait faux. On prend notre petit déjeuner vers 7h30 (mangues délicieuses) puis nous hésitons à aller jouer au tennis mais le soleil arrivant, on renonce. Par contre nous débutons la valise. Puis descente sur la plage pour un excellent bain car l'eau est plate. Nous décidons alors de snorkeler où Kim nous a emmené plonger la première fois. C'est très sympa même sans bouteilles car nous avons fait des progrès en apnée. On voit toujours les mêmes coraux, les poissons sont nombreux, il y a deux énormes poissons trompette-marteaux, des petites pieuvres comme hier dont une crache son encre. Ensuite on retrouve tout le monde en train de faire des essais de planche à voile. Je m'y mets aussi, toujours sans grand succès : çà part dans un sens mais il faut rentrer à la nage. Bronzage avec usage intensif des résidus de crème sur nos nez rougeoyants. On rend à la boutique de Kim les livres de plongée et masques et palmes. Déjeuner de sandwiches et d'une glace excellente (à la grenadine). Un dernier bain de mer / bronzage / rinçage piscine et c'est l'heure de plier bagage. On paie la note (ouille).
Départ à 15 h après un au-revoir aux Suisses et aux minettes de Lille, route du retour sous le soleil : la mer est bleue intense. De nouveau les taps tap se doublent, s'arrêtent etc.
Arrivée dans Port au Prince vers 16h, nous avons une chambre superbe à l'Holiday Inn Plaza et nous repartons tout de suite pour rendre la voiture au garage Renault. On est à l'heure &-h30 pour la fermeture à 17h mais le patron lui, n'est pas là et l'haitien qui le remplace est incapable de nous faire la note. Heureusement le patron revient du Club Med ½ heures plus tard et alors tout se passe bien. Il nous fait le tarif le plus bas -10 % et grand seigneur ne nous compte pas le bouchon d'essence et le feu de recul cassé et nous ramène jusqu'à la porte de notre hôtel. Nous y buvons un grand verre d'eau puis décidons d'aller voir l'hôtel Oloffson (conseil du routard) c'est à ¼ d'heure de marche du notre à travers une rue agréable où l'on voit le soleil se coucher sur la baie et quelques maisons coloniales. À l'Oloffson nous sommes conquis par le style : grand jardin et vieille maison à l'anglaise en bois peint en blanc avec balcons, le tout rococo en diable un peu comme à Ceylan. Décoration intérieures extra, pleine de charme et malgré le prix; c'est là qu'il faut descendre à Port au Prince. Nous prenons un rhum cocktail en musique au bar américain et il nous fait un assez fort effet. La nuit tombe et on rentre tranquillement. Dans notre chambre on regarde 10 minutes un jeu à la télévision haïtienne et ça vaut son pesant d'or ! Nous sortons ensuite dîner au bistrot : énorme langouste grillée sauce à l'ail parfaite mais dame blanche décevante. Petit tour dans une boutique d'artisanat où nous voyons le même tableau de M Torlaun que celui acheté à Macaya mais deux fois plus cher ! Marianne achète un petit hibou en bois. Retour vers 22h15 et punch de bienvenue au bar « La Créole ». On regarde depuis notre lit la fin de « Police Python 357 » à la TV. Dodo 23h30 et climatisation.

Dimanche 26 avril 1981

réveil à 7h environ, il fait superbe. Nous descendons au restaurant prendre le petit déjeuner et choisissons cette fois des pancakes au lieu des œufs. Puis nous demandons à la réception si les boutiques sont ouvertes : c'est ni oui ni non. Balade à pied par l'avenue John Brown, Paul VI, Marron Inconnu, Mgr Guilloux, rue Pavée, avenue Dessalines : on prend les dernières photos. Le marché de fer est ouvert et quelques ambulants sous les arcades mais tout le reste est fermé. Déception car le Mahogany Market l'est aussi. Retour par l'arrière du palais. Je reviens un peu sur mon opinion, Port au Prince n'est pas si désagréable que ça. À l'hôtel vers 9h45. On descend au bord de la piscine pour un dernier bain et soleil qui est très chaud. Un petit coca et à le départ en taxi vers l'aéroport à 11h15. Naturellement on se fait avoir par un porteur et les taxes d'aéroport. Avec nos billets réservés, aucun problème. Formalités de sortie très rapides. Nous montons à la free-shop qui est très bien : on y fait nos derniers achats : 1 bouteille de rhum Barbancourt (différent de Jane Barbancourt !), 6 assiettes carrées en bois et 2 maracas pour les petits.
Les dernières gourdes servent pour un coca pendant que le 727 Air France se pose. Nous repartons avec 10 mn de retard car il y a énormément de bagages. Décollage avec vue superbe sur Trou Caïman et Eau Saumâtre puis St Domingue. Arrivée à San Juan sous les nuages : c'est plein d'autoroutes, de gratte-ciel, de centres commerciaux et de bidonvilles genre Haïti mais globalement ça a l'air développé à Porto Rico. Redécollage à l'heure. Arrivée à Point à Pitre à 16h45 locale, on voit Godin tout de suite et on nous donne les cartes d'embarquement en affaire, malheureusement le 747 arrive seulement à 17h55 car il y a grève ATC grande Bretagne. Départ à 19h30 (1h30 de retard). Très bon dîner après apéritif. Film « le canadien » de PH. De Broca. 4 h de somnolence et nous voilà à prendre le petit déjeuner, on nous annonce 0° à Paris ! Heureusement c'est faux, il y a un petit soleil et il fait 12°. La R5 démarre et j'ai le temps de revenir avec avant que les valises ne sortent. Le rhum passe comme une lettre à la poste. Retour à Meudon vers 11h. La 305 elle ne démarre pas... Marianne me pousse jusqu'à un garage où il dépanne en 10 mn (vis platinées cassées) et demande 75 F ! Je fonce à Roissy où je dispose d'un ¼ d'heure pour discuter boulot avant de m'embarquer dans le 737 Sabena où j'écris pour aller chercher Vincent et Antoine. Le voyage s'achèvera ce soir !

mardi 8 février 2011

Voyage en Haïti (en Avril 1981)

vendredi Saint 17 avril 1981

(Patrick)
Je manque de crever par intoxication au flytox mais à coup de ventilateur, cela passe. Réveil vers 7h. Il fait très beau sur la baie de Jacmel. Petit déjeuner dehors avec les doudous en blanc à 8h ; piscine, bronzette, valise, départ vers 10h. On prend la piste des plages (état correct) jusqu'à Cyvadier Beach à 8km? Hôtel semble sympa mais en travaux. En bas d'un escalier, crique de sable jaune avec des gamins qui vendent des langoustes, cocos et fruits. Cela semble baignable. Retour sur Jacmel. Petit tour en ville, tout est fermé car le vendredi Saint est férié. De nouveau les superbes 400 virages où Marianne se sent réellement mal ! Petit arrêt pour éviter le pire, puis fin de la descente. En bas, virage à gauche pour la route des Cayes. C'est le bord de mer fertile comme entre Port au Prince et là. Petit détour à grand Goave, ville assez poussiéreuse ambiance Nord-Mexicaine. Puis chemin de terre pour Taïno Beach (hôtel figurant sur Jet Tour). Là, escroquerie dès l'entrée, 14$ (4 pour l'entrée, 10 minimum charge). À part ça, il y a un tennis, piscine correcte, restaurant choucoune, bars, et une belle plage avec tout petit corail plat au bord puis belle eau profonde vert clair assez chaude. On a l'air de pouvoir y faire de la voile et de la plongée. C'est la première fois que nous voyons du monde dans un hôtel haïtien. Bain mer/piscine, bronzage (je pèle !), déjeuner (attente une heure pour commander), rebain. Départ vers 15h car il reste 135 km à faire. Mais c'est de la belle route en état excellent dans un paysage superbe, malheureusement 100 % à contre jour (et j'ai perdu mes lunettes de soleil à Taïno). Verdure, petites collines aux formes bizarres, superbes baies du Sud avec plages désertes, petits villages de cayes avec les fêtes du vendredi saint (foules colorées rouge et blanc avec incantations et chants un peu en 'rhum'ées en plein milieu de la route qu'on fouette ou balaie, 2 groupes avec majorettes se font face et des gens à sifflets nous fraient un passage dans le tas).
Arrivée aux Cayes : contrôle de police, puis fin du goudron. On décide de n'aller à Macaye que le lendemain et on s'arrête à l'hôtel Concorde, un cran en dessous de nos habitudes ! Le jardin est mignon, la piscine correcte mais la chambre sent le renfermé. Petit bain piscine. Rhum-punch avec un couple de français déjà vus à Jacmel et qui voyagent avec Jumbo (à retenir !).
Du coup, on nous met tous les quatre à la même table pour un repas moyen (genre de thon au court bouillon, sauce piquante et gâteau étouffe-chrétien). Après une petite bagarre pour une carafe d'eau, retour à notre chambre, Marianne se blottit sous les draps pour éviter les moustiques et j'écris le journal. Il est 22h : je lis encore un peu ma bête histoire d'amour entre deux américains en Grèce.

Samedi 18 avril 1981

Malgré nos inquiétudes, la nuit est bonne. Réveil vers 7h, petite toilette puis lecture, on va prendre le petit déjeuner vers 8h et nous sommes les premiers : c'est toujours américain mais pas excitant. Départ vers 9h par la piste de Port Salut : on franchit deux gués sans encombre mais avec des gamins qui tapent sur la voiture. Le paysage est toujours très beau, de petits mornes pas très verts mais pas tout secs quand même ! Traversée de deux ou trois villages de Cayes avec cimetière familial à chaque maison. Arrivée à Port Salut (27 km) : contrôle de police. Plaque d'hommages à Duvallier. Splendide baie. 4 km plus loin, le Macaya Beach hôtel où nous avons une chambre mais il y a du monde (toujours le week-end de Pâque, jeudi saint et vendredi saint étant fériés en Haïti). C'est un bungalow superbe très style Club , 2 lits jumeaux murs en gros galets et ciments, rideaux et couvre-lits de bon goût, meubles simples beaux carreaux dans la salle de bain, une jolie terrasse avec vue sur la mer et un jardin bien tenu. On s'y installe vers 10h1/4 ! On nous amène de l'eau fraîche, des serviettes, un bouquet de fleurs ; il y a de beaux tableaux haïtiens à la réception. Plus bas, un bar, pingpong, piscine puis la plage qui se continue superbe par la plage de sable blanc de Pointe Sable où des haïtiens campent pour le week-end, bateaux à voile, ski nautique. Je trouve ça très sympathique.
Petite promenade sur la plage : on revoit les « jumbos » de Nancy (lui édite des catalogues de voyage, elle est prof de math). Bain dans la mer qui est belle mais avec du sable un peu remué. Rinçage en piscine et buffet/ barbecue à l'ombre au bord de cette piscine. Il y a du monde, y compris des haïtiens riches. Nouvelle promenade plus loin cette fois et traversée de la mer avec de l'eau jusqu'à mi-mollet pour atteindre l'île (toute petite avec des coquillages et l'eau à au moins 37° au bord). Nouveau bain puis retour / douche pour aller jouer au tennis de 5h à 6h15 : les grillages sont tout à fait déficients mais il y a des ramasseurs de balles (ils savent même marcher sur les lunette de soleil de Marianne qui souffrent !). Je joue un peu avec un gamin (Joseph) à la fin, qui veut nous emmener au bal, (de même que Daniel qui fait du gringue à Marianne) et nous vendre du café grillé. Nouvelle douche, petit câlin. Une pluie torrentielle pendant une ¼ d' heure.
Apéritif au rhum-punch (assez fort cette fois) au bar du bas, partie de pingpong malgré l'alcool. Nous montons dîner au restaurant vers 8h1/4 ; excellent poulet grillé au maïs, blanc-manger comme dessert. À 9h30, Marianne fonce se coucher. N'ayant pas envie, je vais écouter les Macayes (orchestre du patron Suisse et des garçons) qui chantent en créole. La haute société haïtienne boit beaucoup, joue aux cartes (une sorte de « barbu »), au jeu des gages et rigole tout le temps. Retour vers 11h30, nuit très chaude (ventilateur).

Dimanche 19 avril 1981

Réveil vers 6h30 ; il fait beau. Analyse de la décision sur l'endroit où passer la dernière semaine. On décide d'aller coucher à Taïno, si la plongée y fonctionne, d'y rester sinon, d'aller à Kyona après un dernier coup de fil au club pour voir. Dommage qu'il n'y ait pas de plongée à Macaya car c'est très chouette. Petit déjeuner à 7h30 – 8h. On hésite encore devant les tableaux haïtiens. Retour à la case pour journal / lettre à Mémé.
Descente sur la plage, bain, bronzage, essais infructueux de planche à voile : nous ne sommes vraiment pas doués alors que d'autres y arrivent très bien et font aussi du monoski. Il y a déjà beaucoup moins de monde. On remonte vers 10h30 : on se décide pour les tableaux (il nous fait 10 % si on prend les 4 et je paie en FF). Joseph nous apporte son café, 2 paquets pour 7$, c'est une fortune mais ça lui fait visiblement plaisir et il sent délicieusement bon. Valises ; noté réglée ; échange un livre contre un SAS ! Départ vers 11h15 : on retraverse Port Salut puis la petite campagne de collines du Sud mais il se met alors à pleuvoir. La piste reste correcte et les gués franchissables (Marianne : au passage d'un gué, comme nous ne payons personne, un gamin fait mine de lancer une grosse pierre sur la voiture. Frousse !). À 12h30, arrivée à Gelée Beach (motel restaurant), c'est vide et assez sinistre mais la patronne nous accueille aimablement. Citronnade. Pendant que nous allons sur la plage peu ragoutante (la belle à l'air d'être un km plus loin), on nous prépare un repas de poisson grillé et salade, le tout est bon mais jamais donné, comme toujours en Haïti.
Départ vers 14h à 3 km les Cayes dont on fait le tour en voiture (Marianne : toujours sous la pluie), une cathédrale et son calvaire, un zocalo, avec quelques mignonnes maisons peintes et des tas de rues fermées car c'est Pâques ! Plein d'essence, on nous met un plastic sur le réservoir car il recommence à pleuvoir et c'est de nouveau la splendide route du Sud sous des giboulées (arrêt photo au cimetière de St Louis du Sud). Il recommence à faire beau dans le paysage bucolique de « Virgile » ! « Cavaillon », « Moussillac », « Fond des Nègres » etc.
De retour à petit Goave à 16 km (Marianne : village assez typé avec quelques maisons très hautes de style colonial). On fait un tour dans le village puis chemin de bord de mer et on arrive enfin à Taïno à 16h30 ! Notre chambre nous attend : au premier étage d'un bungalow-chalet avec vue sur la mer et les cocotiers, c'est plus sympathique que l'autre jour car il y a moins de monde. À la réception je retrouve mes lunettes de soleil : par contre Marianne a cassé la branche des siennes (un garçon a marché dessus au tennis hier soir).
Vers 17h nous voulons aller au tennis mais il est occupé. Tour à la case de plongée (elle est fermée mais on voit les tarifs), à la boutique (rien d'intéressant), petit bain pour moi dans la piscine mais le rhum-punch de « welcome » m'a coupé les bras. On retourne au tennis jouer de 17h40 à la nuit. (Marianne : on joue très mal mais j'aime quand même ça)
Au bord de la plage ensuite pour voir le coucher de soleil rose entre la côte et la Gonave.
Douche / toilette / lessive. Écriture du journal sur notre terrasse éclairée, nous sommes beaux et heureux (Marianne : et modestes). Il est 19h15, on va bientôt aller dîner (roti lardé commandé). Le diner est copieux mais assez quelconque dans une grande salle à manger où il y a encore quelques personnes (c'est le dernier soir pour les Français). Petit ping-pong, promenade sur la plage et la jetée (le clair de lune éclaire le fond de l'eau tellement elle est claire). On voit des torches partir dans la compagne vers un tam-tam Vaudoo ?
Retour chez nous et dodo vers 9h30.

samedi 5 février 2011

Voyage en Haïti (en Avril 1981)

Lundi 13 avril 1981

(Patrick)
Réveil à 7h 30 ; peu de soleil mais moins de vent aussi. Marianne voudrait partir mais j'ai envie de voir Labadie aussi je la persuade de rester. D'ailleurs, sortis de la chambre, le temps est meilleur : le soleil est juste derrière le voile et va percer. Toujours petit déjeuner à l'américaine sous la choucoune ; on nous présente le menu du déjeuner et nous optons pour une langouste grillée. Je demande s'il est possible d'aller à Labadie en bateau et c'est sans aucun problème : nous prenons le matériel de snorkeling dans la hutte-réception, quelques paréos et on embarque. Le bateau touche un peu les coraux car c'est marée basse et on sort de la passe. Belle côte sauvage, on passe au large de Coco Beach, un hôtel de 500 chambres construit par la France, qui ouvrira en décembre. Il semble très bien situé car il a 2 plage, une vers le large et une dans une baie au calme. Puis nous quittons les vagues pour la superbe baie de Labadie petit village propret de pêcheurs, alimenté en eau douce par deux petites rivières fraîches qui permettent même une rizière. Au bout de la place, une superbe maison isolée appelée « 1492 ». Nous reprenons le bateau pour aller dans la même baie à la plage privée de Cormier Plage à Labadie : c'est charmant et un petit gardien aurait pu nous y louer une planche à voile. Petite balade sous marine : beaucoup de sable avec algues mais sur les bords quelques coraux, gorgones et petits poissons de couleur. Vu aussi de gros escargots marins. (Marianne : les gorgones sont mauves. Il y a des algues qui ressemblent à des éventails en plumes d'autruche et des « choses » arborescentes terminée par des sortes de doigts qui s'agitent quand on passe ! L'eau pourrait être plus chaude – chair de poule très rapidement ; Patrick : elle est sûrement à 27° au moins !). Retour mouvementé face au vent, Marianne est trempée par les embruns. Nous allons nous doucher vers midi. Petite lecture et écriture au soleil sur la plage.
Déjeuner succulent sous la choucoune du petit déjeuner : langouste grillée avec sauce à l'échalote et riz blanc et salade de fruit.
Lors de la sieste, nous nous apercevons que la balade en mer nous a valu de superbes coups de soleil : on lit donc un peu et nous ne ressortons au soleil qu'à 4h. Il y a d'ailleurs quelques nuages qui passent sur le morne. Bain devant l'hôte avec les masques pour éviter les oursins.
Au tennis, d'abord comme spectateurs (petite famille française) puis comme joueur avec un américain qui me fait transpirer puis s'enfuit en courant car sa mère se trouve mal. Quelques balles avec Marianne à ce moment.
Douche, lait apaisant sur les épaules, lecture/sieste avant le dîner : excellente soupe de poissons, filet au gingembre avec patates douces, gâteau cannelle après un punch. Le patron nous propose d'aller à Cap haïtien où il y a bal au Roi Christophe et toute la société du Cap : nous déclinons. Retour au bungalow begonisé à 9h15, lecture dodo.

Mardi 14 avril 1981

Réveil à 6h par pluie sur toit du bungalow, lever à 7h15 : le temps est couverts mais s'est éclairci. On refait la valise. Petit déjeuner toujours excellent : on demande la note et nous voilà partis à l'auto qui à un pneu à plat ! Changement de rout vite fait avec l'aide d'un gars de l'hôtel mais la roue de secours une fois en place à l'air un peu dégonflée. Ils dégottent je ne sais où un compresseur qui regonfle cette roue mais nous expliquent qu'une telle machine coûte cher etc. on a compris . D'ailleurs on est d'accord de donner quand ça correspond à quelque chose car il y en a tant qui tendent la main pour un « tit cadeau » sans raison. On repart enfin vers 9h15. Photos de Cap Haitien vu d'en jaut. Arrivés en ville, on laisse notre roue à réparer dans une station service où la voiture est immédiatement prise d'assaut par dix gars à la fois et on va se garer un peu plus loin.
Mis lettres et cartes à la poste. Promenade dans les petites rues autour du marché et de la cathédrale : c'est nettement plus joli que Port au Prince. Vers 10h on récupère la roue pour 10$ bien qu'on ait discuté, rien à faire pour baisser ! Nouvelle déclaration de sortie (comme Sanchi) à la police de Barrière Bouteille. Puis c'est la même route que l'autre fois : remarqué ce coup-ci le charmant village de Plaisance avec ses petites maisons peintes noyées dans les bananiers, la montée du col du Puilboreau très jungliforme et sous la pluie (pour 10 mn seulement), la descente très sèche et crayeuse dans une « scenic highway », la jolie vallée de Passe-Reine, les rizières d'Estère et les petites maison de Saint Marc. Au passage à Gonaive, arrêt infructueux dans un restaurant qui n'avait ni jambon ni fromage pour faire les sandwiches demandés mais par contre proposait du homard. Pris de l'essence. Arrivée à l'hôtel Xaragua proche du Club vers 3h. C'est assez cher mais la chambre est très bien, la piscine belle et la plage très correcte. Boisson de bienvenue style milk-shake très appréciée. Baignade, bronzette lecture sur la plage puis Marianne fait des plongeons dans la piscine pour apprendre. Tennis de 5h30 à 6h25 car la nuit tombe. Très beau coucher de soleil ; douche ; la piscine s'allume sous notre petite terrasse. Téléphone au club, pas de place pour dormir mais OK pour la journée à 25$ par personne. Nous réfléchissons au fait de dormir au Xaragua où chambre et piscine sont bien et passer la journée au club pour le buffet de midi et les sports (ski nautique, planche à voile), le tout pour moins cher que le club. Mais cela oblige à garder la voiture jusqu'au bout ! En tout cas, nous sommes sans contrainte de date pour la suite et aviserons entps et en heure. Marianne lit en djellabah sur le lit, il est temps d'aller diner. Dehors sur la terrasse, 4 tables seulement dont un couple de haïtiens (lui a fait 3 balles au tennis avec moi pour voir). La nourriture est copieuse et correcte mais pas aussi fine qu'à Cormier. Petite halte au bord de la piscine éclairée. Marianne lit Match et moi Time dans le lobby. Retour à la chambre et dodo à 9h40

mercredi 15 avril 1981

Dormis à l'aise : chacun dans un lit double mais assez mal : chants dans le lobby puis trop chaud et un moustique. Réveil vers 6 h. on décide d'aller jouer au tennis : une heure de 7 à 8. Pour la première fois on fait un set (6-2 pour moi !) et des balles, puis Marianne veut faire du mur : résultat une balle par dessus et on ne la retrouve pas par derrière, il fait déjà chaud.
Douche puis descente en maillot pour le petit déjeuner. Le service y est assez mauvais : Marianne n'a jamais eu sa papaye et attend longtemps son café. Petit bain dans la piscine puis séchage et retour à la chambre pour toilette et valise. Départ vers 10h. De nouveau la route de côte avec les plages et une eau turquoise superbe. On s'arrête à Kyona Beach pour demander les tarifs : ils font 15% à AF, le tarif d'été comprenant voile et planches à voile gratuites. La plongée existe et est payante au même tarif qu'Ibo Beach. La plage semble superbe et le restaurant agréable mais ni piscine ni tennis.
Route jusque Port au Prince que nous atteignons vers 11h30 : on passe au garage faire prolonger le contrat de location juqu'au samedi 25. On leur signale le vol du bouchon d'essence mais c'est paraît-il très courant ! Déjeuner au restaurant « le rond point » correct mais ça ne vaut pas « le récif ». Marianne a des crevettes grillées à l'ail et moi un poisson pané sauce à la moutarde. Puis sortie par le bord de mer vers le Sud : on aperçoit la route de l'habitation Leclercq. Comme le dit le guide bleu, énormément de tap-taps qui s'arrêtent partout, même des camions aménagés avec accès latéral assez extraordinaires. Ensuite campagne assez riche, bananes, cannes, rizières en bord de mer mais plages peu tentantes. Après Léogane, on quitte la route des Cayes pour faire 43 km de virages sur une route apparemment de crête en permanence : vues sur la baie de Port au Prince, sur l'île de la Gonave, puis sur la campagne, enfin sur la baie de Jacmel où nous arrivons vers 3h. Contrôle de police à l'entrée puis fin du goudron. Quelques maisons coloniales mais pas celles que l'on attendait. Sans plan et avec de rares panneaux, on tourne un peu en rond poursuivis par des gamins rabatteurs qui veulent nous emmener à « leur » hôtel. On arrive quand même à « Jacmelienne Beach » hôtel assez chic avec toutes les doudous en costume traditionnel blanc superbe. Ô joie, ils font déjà le tarif d'été + 15 % à AF. Malheureusement le tennis indiqué par certaines agences de voyage françaises n'existe pas et la piscine est petite. Cocktail de bienvenue offert au bord de celle-ci. La chambre est très bien : 2 grands lits, table et chaises en rotin, salle de bain en azuleros, terrasse donnant sur la mer (plage de sable noir et jolie baie) et la cocoteraie. Petite sieste et rangement affaires dans armoire. Bain dans la mer (très chaude) elle est épatante pour le body surf, rinçage en piscine et le soleil commence à se coucher. Nous rentrons prendre un douche et nous habiller. Petite promenade au bord de l'eau : on voit un match de volley blancs/haïtiens, la toilette des natifs là où la rivière se jette dans la mer, puis le port et ses sacs de charbon de bois et la jetée. Retour à la tombée de la nuit par la rue de derrière où les lumières s'allument : cela fait vraiment pauvre !
Un petit planteur au bar. Retour à la chambre jusque 7h20 où on vient ouvrir notre lit. Excellent diner (cabri pour moi, poulet aux olives pour Marianne) et excellent café. Le tout avec bougie sur la table et service blanc impeccable. Chez nous à 8h40, lecture journal et compte.

Jeudi 16 avril 1981

(Marianne)
Pat dort bien mais pas moi, peut-être le ventilo qu'on a laissé en marche car il fait très chaud ou le bruit des rouleaux qui se fracassent sur les galets en bordure de la plage de sable noir...Lever très tôt car une dure journée nous attend. Résultat on attend que le petit déjeuner soit mis en train (ça ne commence qu'à 7h). nous breakfastons dehors, sous les cocotiers, avec le soleil qui chauffe déjà. Après palabres, nous obtenons (pour 7$) un picnic dans un panier et on nous amène à un « guide » qui nous conduira au bassin bleu. On se met en route passé 8h. Emmanuel, dit Manou porte le pic nic et Patrick le sac rouge. Moi rien, la suite me fait dire « heureusement ». Dès la sortie de cette ville fantôme qu'est Jacmel il faut déjà se déchausser pour franchir 2 cours d'eau (appelés « rivière », dixit Manou). Ça fait mal aux pieds (que j'ai petits toujours dixit Manou) et ma robe se trempe un peu. Pat passe plus dignement mais néanmoins sous quelques quolibets des haïtiens, toujours « fiers et hospitaliers » tout à fait comme dans le prospectus de l'office du tourisme. Après ça on se rechausse et ça commence vraiment. D'abord du plat le long de la rivière où des femmes, parfois torse nu, assises dur un caillou battent le linge de toute leur force. Des enfants se baignent, des gens se lavent. C'est joli. Ensuite on monte le long d'un petit torrent sur un chemin très fréquenté. Puis le chemin devient plus étroit et les gens moins nombreux. Ça monte, le chemin est souvent creux et donc surchauffé, pas un souffle d'air, une caillasse pas possible et des croisements difficiles avec des paysans chargés qui parfois nous saluent avec bonne grâce, « bonjour blanc », « salut blanc » etc et parfois disent « donne-moi quelque chose blanc ». La moutarde me monte un peu au nez et j'ai souvent envie de leur répondre d'aller demander à Jean-Claude. Peu à peu je deviens apoplectique, Patrick fait eau de toute part, mais nous continuons à un rythme endiablé, parce que Manou nous a dit que nous au moins nous sommes bons marcheurs. Sous un arbre, nous rencontrons un Suisse complètement crevé, ce qui nous redonne du cœur au ventre. On continue plus ou moins avec lui, son guide nommé Simon qui est copain de Manou, une petite amie de Philippe (le Suisse) haïtienne qui déconne tout le temps en l'appelant « tu viens chéri » et une autre qui ressemble à Samy Davis Jr et fait le clown sans arrêt. Elle est à cheval mais avec eux. On arrive à une baraque dans un verger d'arbres à pain (appelés LAM ici) et de bananiers. Un mec prétend qu'il est le gardien du bassin bleu et nous extorque 5 gourdes par personne. Des enfants veulent nous vendre des cocos. J'en bois une pour 2 gourdes (prix qui scandalise Manou). On continue en direction du bassin, dans une végétation plus « junglesque ». La rivière qui le forme ressemble à Rivière Falaise avec des papyrus en plus et de la jungle en moins. Tout en haut, il y a un assez beau simili lac Bleu. Pat se fait encore voler 3$ pour voir le bassin le plus haut, moi j'ai renoncé. Halte un peu longue au cours de laquelle on se baigne (l'eau est très fraiche), les 2 haïtiennes se mettent seins nus et provoquent énormément. Il y a une quantité de jeunes haitiens qui s'agglutinent dans l'espoir de nous soutirer encore quelque chose. Manou en bat un à coups de bâton et un à coup de pierres. Ils ne sont pas tendres entre eux et c'est toujours le plus fort qui empoche le pactole au détriment des petits.
(Patrick)
Arrivée d'une excursion du Club Med emmenée par le GO belge Silvain et terminée par une superbe blonde au dos chocolat (et aux seins aussi !). Tout ce petit monde se met à poil sans problème blancs comme noirs : c'est la grande fraternité.
On redescend quelques mètres pour manger le piquenique : tomates, sandwiches, ananas et eau fraiche. Manou prend un bain car il a laissé tomber sa clé dans l'eau. Puis c'est le retour, même route dans l'autre sens. On se refait doubler par le cheval de Samy Davis, puis presque en arrivant, par les chevaux du club. Un coca salvateur pris au bord de la piscine vers 13h30 : le Club lui, déjeune. Puis bain dans les rouleaux, piscine. On remonte se doucher et faire un peu de lessive puis retour pour bronzer et pisciner. Le soleil se cache vers 16h ; retour/ sieste à la chambre. Départ à pied encore visiter le centre ville : 2 coins sympathiques, le marché de fer avec duex halles concentriques carrées et des colonnes partout laissant voir les marchandes sur la place de l'église, la place de la mairie style Zocalo avec l'hôtel Alexandre vert et blanc et la vue sur la baie de Jacmel, l'hôtel de ville où la télévision est branchée à l'extérieur sur Don Camilo, la pension Craft, d'anciennes maisons de maîtres, des arbres à fleurs rouges sentant le tiaré. C'est délicieux, parfois on sent aussi le café grillé ; Fresnel Electricité qui répare tout, avec musique du jeudi saint (toccata en ré de JS Bach à l'orgue, disco ailleurs). Retour par des rues plus poussiéreuses et tristes. Double rhum-punch cacahuètes au bar de l'étage avec livre/journal. Marianne dit que le second saoule ! Bon dîner avec glace au corosol. Coucher à 9h
(marianne) une fille du club nous félicite d'avoir eu le courage de faire la balade à pied et nous dit que 250 personnes partent cette semaine...??
vendredi Saint 17 avril 1981
(Patrick)
Je manque de crever par intoxication au flytox mais à coup de ventilateur, cela passe. Réveil vers 7h. Il fait très beau sur la baie de Jacmel. Petit déjeuner dehors avec les doudous en blanc à 8h ; poscine, bronzette, valise, départ vers 10h. On prend la piste des plages (état correct) jusqu'à Cyvadier Beach à 8km? Hôtel semble sympa mais en travaux. En bas d'un escalier, crique de sable jaune avec des gamins qui vendent des langoustes, cocos et fruits. Cela semble baignable. Retour sur Jacmel. Petit tour en ville, tout est fermé car le vendredi Saint est férié. De nouveau les superbes 400 virages où Marianne se sent réellement mal ! Petit arrêt pour éviter le pire, puis fin de la descente. En bas, virage à gauche pour la route des Cayes. C'est le bord de mer fertile comme entre Port au Prince et là. Petit détour à grand Goave, ville assez poussiéreuse ambiance Nord-Mexicaine. Puis chemin de terre pour Taïno Beach (hôtel figurant sur Jet Tour). Là, escroquerie dès l'entrée, 14$ (4 pour l'entrée, 10 minimum charge). À part ça, il y a un tennis, piscine correcte, restaurant choucoune, bars, et une belle plage avec tout petit corail plat au bord puis belle eau profonde vert clair assez chaude. On a l'air de pouvoir y faire de la voile et de la plongée. C'est la première fois que nous voyons du monde dans un hôtel haïtien. Bain mer/piscine, bronzage (je pèle !), déjeuner (attente une heure pour commander), rebain. Départ vers 15h car il reste 135 km à faire. Mais c'est de la belle route en état excellent dans un paysage superbe, malheureusement 100 % à contre jour (et j'ai perdu mes lunettes de soleil à Taïno). Verdure, petites collines aux formes bizarres, superbes baies du Sud avec plages désertes, petits villages de cayes avec les fêtes du vendredi saint (foules colorées rouge et blanc avec incantations et chants un peu en 'rhum'ées en plein milieu de la route qu'on fouette ou balaie, 2 groupes avec majorettes se font face et des gens à sifflets nous fraient un passage dans le tas).
Arrivée aux Cayes : contrôle de police, puis fin du goudron. On décide de n'aller à Macaye que le lendemain et on s'arrête à l'hôtel Concorde, un cran en dessous de nos habitudes ! Le jardin est mignon, la piscine correcte mais la chambre sent le renfermé. Petit bain piscine. Rhum-punch avec un couple de français déjà vus à Jacmel et qui voyagent avec Jumbo (à retenir !).
Du coup, on nous met tous les quatre à la même table pour un repas moyen (genre de thon au court bouillon, sauce piquante et gâteau étouffe-chrétien). Après une petite bagarre pour une carafe d'eau, retour à notre chambre, Marianne se blottit sous les draps pour éviter les moustiques et j'écris le journal. Il est 22h : je lis encore un peu ma bête histoire d'amour entre deux américains en Grèce.

vendredi 4 février 2011

Voyage en Haïti (en Avril 1981)

jeudi 9 avril 1981

Réveil à 6h45, lever 7h15, il fait toujours beau et chaud. Petit déjeuner à 7h30 avec les 2 américaines. Téléphone pour réserver 2 nuits à Ibo Beach : OK pour une chambre standard à 60$. On décide d'y aller vers le déjeuner. Retour à la chambre pour ranger. Piscine et bronzette. Écriture journal et cartes postales. De gros nuages !
Départ vers 10h30 ; passage en ville à l'office du tourisme puis à la poste, timbres et mise à la boite des premières cartes.
On roule vers le port : bidonvilles réellement affreux puis comme la veille route de Cap Haïtien. Environ 30 km au bord de la mer : paysage très sec, quelques usines, rien d'excitant. À gauche, chemin de terre jusqu'à l'embarcadère pour Ibo Beach – Cacique Island. Nous garons l'auto sous un arbre. Arrivée très rapide du bateau 5 mn de traversée : une marina est laissée à gauche et le bateau passe dans un chenal au milieu des palétuviers. Petit débarcadère. La réception nous attendait mais accepte de faire 20 % AF (après coup, on pense qu'ils nous ont mis du coup dans une chambre supérieure). En tout cas, c'est un bungalow « à la haïtienne », 1 lit double + 2 lits simples + 1 dressing + une salle de bain WC et c'est propre. Claire voie donnant sur un porche et vue sur la plage coralienne, la mer est belle à 15 m. Petit tour de l'île à pied : luxe déchu apparemment, très peu de bungalows sont occupés ; 2 tennis, un seul a un filet, golf miniature en friche, par contre ping-pong, on peut louer voilier et planche à voile; Ecole de plongée. Ensuite nous allons déjeuner : carte très succincte et le club sandwich y figurant ne peut être servi ! Nappe sale et service douteux : mauvais rapport qualité prix. Petite sieste et écriture car le soleil tape.
Bain dans la mer et bronzage mais passage à la boutique car la « trousse bronzage » a été oubliée à Port au Prince. L'eau est bonne et le soleil chauffe fort. Renseignements l'école de plongée (leçon de 3h à 50$ et 30$ par plongée). On décide qu'on louera masque et tuba le lendemain. Nouvelle promenade au bout de l'île : découverte d'un second tennis en état, des tas de cotonniers, de bungalows vides, de restaurants désaffectés et d'une belle piscine vide. Le Club pourrait en faire un village très réussi avec un peu de travail.
Une heure de tennis (4h1/2 à 5h1/2) : nous crevons de chaud ; douches puis boissons au bar. Retour au bungalow : Marianne repose son mal de dos et j'écris le journal et fais les comptes sur la terrasse. La nuit tombe !
(Marianne) :Petite sieste jusqu'à l'heure du diner. Dans le « restaurant » une table de canadiens (3 femmes et 1 homme) et la table des moniteurs de plongée (2 femmes et un barbu). Assez sinistre. Repas complet correct mais à nouveau odieusement cher (12$ par personne). L'Inde nous a peut-être gâtés. Un orchestre pousse la chansonnette en créole et nous serre de près, sans doute en espérant un pourboire. Nous esquivons et rentrons au bungalow sans eau pour la nuit, car, parait-il, l'eau du robinet est bonne. Je me méfie quand même.

Vendredi 10 avril 1981

Bonne nuit malgré vent sur la mer et quelques moustiques. Dos guéri.
Réveil à 6h30 : grand beau , mer d'un bleu superbe, un peu de vent. Petit déjeuner très complet. Départ de l'île vers 8h30. Passage à P au P à La Griffonne pour récupérer les produits solaires, montée par rue d'Alencourt et avenue Panaméricaine à Pétionville puis route de Kenscoff. Arrêt en route à la distillerie Barbencourt : gouté quelques rhums-liqueurs et acheté du vrai rhum (2 bouteilles) ; on continue à monter : panorama puis changement de végétation, quelques pins, cultures en terrasse, paysannes portant des tonnes sur leur tête. Arrivée à Kenscoff piège à touristes (seulement 2 marchés par semaine) mais enfin il vaut le coup car beaucoup plus de légumes que celui de Mirebalais : carottes, choux, poireaux, pommes de terre, maïs, riz, et même fraises, le tout pratiquement installé dans un champ. On essaie de continuer un peu la montée vers Furcy mais la route devient mauvaise et en faisant demi-tour devant un tonton Macoute, je casse le feu de recul dans le bas côté. Un noir arrive en courant et nous dit « stop » !!! Redescente, arrêt pour photo « payante » d'une paysanne avec coqs. Passage à Boutilliers pour vue aérienne sur Port au Prince : on voit effectivement toute la ville. Repassage à Petionville, descente par route de Delmas sur laquelle on s'arrête déjeuner au « Récif », restaurant assez chic : brochettes excellentes de langoustes, lambi, gribiches etc.
De retour à Ibo Beach après avoir pris de l'essence (et découvert que le bouchon d'essence avait disparu) vers 14h.
Nous allons louer le matériel et sortie pour snorkeler : peu de poissons et pas très gros mais beaux fonds (immenses cornes de cerfs et gorgones). Bain, bronzage sur la plage ensuite. Tennis de 5 à 6 et joie ! L'eau qui était coupée est revenue. Douche, lessive, sieste de Marianne, journal pour moi.
Diner avec toujours une aussi folle ambiance (3 belges et 2 américains en plus, 3 canadiens en moins) et toujours l'orchestre qui ne se renouvelle pas « Haiti chérie », « la bamba » etc. on se raccommode avec les garçons en donnant un pourboire. 5 mn au bord de l'eau, retour au bungalow, toilette, lecture1 jusque 9h1/2.

Samedi 11 avril 1981

même nuit que la veille : moustiques de petite taille et rafales de vent.
Beau temps au réveil à 7h. Toute notre lessive a bien séché en une nuit. Petit déjeuner à 8h15, toujours aussi copieux. On refait les valises, on passe payer à la réception (pas de surprise) et à l'embarcadère. Traversée ventée. Cette fois-ci on prend réellement le route de Cap Haïtien. Il fait très chaud! Passage à Duvallierville : c'est vraiment fou de mégalomanie. À partir d'Arcahaie, la route longe la mer et cela donne un très beau paysage : mornes secs et pelés comme des tapis brosses se jetant dans la mer bleue « outremer ». L'île de la Gonave au large. Une petite bande turquoise au bord et quelques plages de sable blanc et des fleurs uniquement aux endroits des hôtels et des résidences privées. De loin, la page de Kyona semble la plus belle. Après Montrouis, on s'arrête au Club : comme d'habitude, on ne peut pas entrer en voiture plus loin que la guérite, mais cette fois-ci un semblant de raison, un autocar en panne bloque tout mouvement de véhicule dans le Club. Un gardien nous emmène au planning où la G.O est très peu aimable mais ne nous désespère pas complètement et nous dit de téléphoner mardi, nous donne les tarifs et confirme qu'ils font 20 % à AF. On voit une belle piscine et un bateau de ski nautique, une architecture moyenne mais de beaux jardins. Nous allons ensuite boire un pot et demander les tarifs à 1 km de là au Xarangua Hôtel récent très propre et VIDE !! pour moitié prix du club qui est plein : pourtant une jolie piscine et une plage agréable, nous y reviendrons peut-être.
Passage à St Marc ; petit port avec zocalo, maisons coloniales vieillottes. La route monte dans une forêt de cactus et redescend dans les vertes plaines de l'Artibonite : on voit un grand marché, des rizières, des villages en pisé, toit de chaume et aire de battage. Puis nouvelle forêt de cactus arbres avec gros troncs. Traversée de Gonaïve : gros bourg carrefour sans attrait. Puis la route devient très belle jusqu'à Cap Haïtien : on roule en montagne ou dans des vallées très vertes. Énormément de monde sur la route et est-ce le samedi ? Toute la lessive sèche au bord et les femmes on l'air un peu mieux habillées.
Pas de déjeuner. Arrivée au Cap vers 2h15. Nous devons déclarer notre identité au poste de police. Un petit tour en ville où nous voyons une mer « Atlantique » grise avec rouleaux et une rue assez sympa : vieilles maisons en bois, le reste toujours aussi moche. On croise un enterrement : 3 enfants de choeur en aube blanche puis un orchestre jouant de la trompette devant une cadillac-corbillard. 8 km de piste jusqu'à Cormier plage où il y a de la place sans problème. Le personnel est bien habillé, le bungalow haïtien de bon goût mais... il y a des nuages, la partie baignade de la mer est minuscule avant les coraux et les oursins et surtout le tennis n'est pas grillagé ! (Marianne) On se décide quand même à faire du tennis après le bain difficile du Choupy courageux. Pas de problèmes pour ramasser les balles : un petit noir le fait. Nous lui promettons un salaire demain. Est-ce le revêtement, l’entraînement, la température plus fraîche...en tout cas nous jouons un peu moins mal. Après une heure, nous rentrons prendre une douche et nous reposer. À 7h30 nous partons diner affamés car on a jeûné à midi. Excellent repas (poulet au cajou, purée de noix de coco, tomates provençales, bananes flambées) suivi pour moi de rhum sec 5 étoiles et pour Pat un planteur. Retour au bungalow où nous trouvons les lits ouverts et du bégon allumé. Pat lit Van Voght. Dodo à 9h30.

Dimanche 12 avril 1981

(Marianne)
Bonne nuit dans 2 lits hélas, mais très confortable. Le bégon semble avoir tenu les moustiques en respect. Lever vers 7h, excellent petit déjeuner sous la deuxième choucoune. Départ en direction de Milot où nous sommes moralement obligés de prendre un guide (5$). Il vient avec nous dans la voiture et nous commençons une montée atroce en direction de la citadelle (en laissant à gauche le palais de Sans-Soucis). Gros cailloux, crevasses, montées très raides, boue par endroit, tout pour plaire à la voiture qui manque de nous lâcher par vapour lock vers le milieu. On attend un peu et je descends. Finalement ça passe. Sur la « route », des tas de haïtiens qui montent à pied. C'est sans doute un lieu de picnic. D'autres essaient de nous vendre des flûtes, des paniers, des chapeaux, des colliers ou à boire. On arrive enfin au parking sous un soleil de plomb (il fait superbe depuis le matin). De là on continue à pied. C'est très raide mais il souffle un vent frais qui rend l'effort presque agréable. D'en bas, la citadelle se détache sur le ciel bleu, de très impressionnante façon. Arrivés là, on visite. Beaucoup de canons, certains, étrangers en bronze magnifiquement sculpté, datant de Louis XIV, Napoléon etc. et sans doute récupérés sur des bateaux. D'autres, « pays », en fer tout rouillé et moche. Le chemin de ronde est couvert de boulets. Le plus chouette, c'est la vue, magnifique dans tous les sens. Des montagnes en bonnet d'évêque, couvertes de végétation, et au loin la mer avec Cap Haitien. On finit par redescendre avec un point de côté et les jambes en coton. Le voiture se comporte correctement. Après la visite du palais (très ruiné par le tremblement de terre de 1842), le guide nous quitte dans Milot. Petit tour sur le front de mer. Nous regagnons le Cap et déjeunons à l'hostellerie du roi Christophe. Miracle, on a eu une salade d'avocats. On trouve des cartes postales d'un naïf (Laetitia) fabuleux. Il faudrait trouver les originaux ! Retour à Cormier où nous passons l'après-midi. Le ciel s'est un peu recouvert, hélas. Mais on prend quand même un bain puis lecture sur la plage, puis tennis (avec des gens qui restent au bord, je déteste ça).puis repos dans un hamac puis coca et lecture au bord de mer jusqu'à la nuit, puis douche et repos au bungalow puis apéro (punch et rhum cocktail) et excellent dîner : (Patrick) soupe au gorimon, poisson avec haricote et pommes de terre au bacon, tarte noix de coco. Toilette, lecture et dodo à 9h15 crevés.

jeudi 3 février 2011

Voyage en Haïti (en Avril 1981)

Lundi 6 avril 1981

départ Meudon à 9h15
arrivée Orly Sud 9h45 ; belle queue à l'enregistrement
pas de place en classe affaire pour nous mais voyage agréable en « vacances »
arrivée Pointe à Pitre sous une pluie battante à 13h15 local et 28°
survol Porto Rico, îles vierges, St Domingue
arrivée Port au Prince à 15h25 local : quelques nuages mais en gros, beau temps « humide » et 30°
queue à la police mais récupération rapide valise, fouille et tout de suite un taxi nous happe : 10$
la pension la Griffonne quartier du canapé vert entre le centre et Pétionville : une chambre double avec salle de bain, WC en ½ pension pour 30$ pour deux
ambiance propre, 2 piscines, jus de fruits l'arrivée, quartier calme avec villa, hibiscus, arbres à pain, bougainvillées, etc
de 5 à 6, balade à pied vers le centre : descente d'une partie de l'avenue John Brown : quelques magasins, beaucoup de monde, des taps taps, des taxis collectifs, de vieilles écoles et peu d'intérêt (quelques maison coloniales), de petites échoppes de légumes par terre, quelques mendiants
un plongeon dans la piscine (8 m de long seulement) en forme de haricot, tiède et très propre
dîner à 6h1/4 avec musique reggae en table d'hôte avec 2 noirs (américains ?) snobs, une française et son mari haïtien vivant à Bruxelles et une vieille Danoise carnivore et excentrique (voilette !)
coucher à 7h30

Mardi 7 avril 1981

réveil vers 6h, coq infernal, douche rasage
petit déjeuner à 7h15 avec les mêmes
« plan de bataille » sur visite Port au Prince
départ à pied vers avenue John Brown suivis par un haïtien qui veut « parler avec nous  »
taxi collectif 404 break de là jusqu'au centre ville. Nous devons payer pour haïtien qui était avec nous (3 gourdes au total). On le plante là.
Marche vers le port, vue sur la baie, temps superbe, légère brume, un paquebot de croisière « SM Viking » est à quai. Des tas de marchands de peinture naïve. Un autre haïtien nous accompagne, on lui fait comprendre qu'on aimerait mieux être seuls mais il persiste.
Marche en ville, marché de fer, monde fou alentours, des tonnes de chaussures à acheter ! Quelques rues sans goudron avec les marchands de tissus et de légumes (riz, gingembre, melons, citrons, ananas, mangues, peu d'avocats, etc). On voit un accident de charrette, tout le monde fuit, seuls quelques légumes écrasés,. Un tour au mahogany market (bois sculpté, peinture). Visite cathédrale, trinité palais royal, musée ethnographique peu d'intérêt.
Déjeuner au plaza Holiday Inn pour le voir, semble bien. Clubs sandwiches car il n'est que 11h30.
Ensuite visite du musée d'art haïtien : seuls quelques naïfs passent la rampe.
Retour en taxi collectif à la Griffonne.
Bain dans la piscine et coca. Il est 2h1/2
Téléphone au loueur de voiture, pas de WW disponible mais d'autres marques japonaises sans problème
Douche, sieste et comptes
Préparation jours suivants sur la terrasse : quelques nuages sur Petionville et les collines.
Diner plus animé que la veille ; un couple de Québécois, lui pour affaire, nous propose de nous emmener le lendemain chez Renault, Marianne dit qu'il sent le vin.
Au bord de la piscine élaboration de 4 plannings possibles
Au lit vers 9h

Mercredi 8 avril 1981

Bonne nuit, toujours le coq, réveil à 6h40, ciel bleu et quelques nuages.
Petit déjeuner vers 7h15
le canadien qui devait être prêt à 7h30 apparaît vers 8h nous proposant un croissant aux rillettes. Réapparition de la danoise.
Départ Pat et le canadien chez Renault, tarif intéressant, 10% réduction AF seulement mais voitures récentes bref retour à la Griffonne avec une R5 blanche (12 000 km) louée 304$ pour 12 jours (km, assurance, taxes tout compris).
Départ pour l'excursion du jour, forêt des pins. Erreur ! Une faute sur l'itinéraire fait que l'on ira une autre fois et ce jours, c'est Mirebalais et la vallée de l'Artibonite.
Route de l'aéroport puis quelques kms sur celle de Cap Haitien et à droite route du N.E. Paysage vert et fleuri ressemblant à Ceylan (cocotiers, arbres à pain, hibiscus, bougainvillées manguiers, cannes à sucre). Beaucoup de piétons sur la route, très peu d'autos, quelques tap-taps. Les gens semblent nourris mais pauvres et aucune recherche dans les costumes ni les maisons des villages.
Puis une grande plaine avec paysage de savane, puis chèvres et cactus et on attaque la montagne. Vue sur un petit lac grisâtre et plus loin un très beau lac bleu.
Arrivée au col, poste de police : on passe doucement, coup de sifflet ! Le policier demande notre « licence » et le but du voyage puis nous laisse partir. La route cesse bientôt d'être goudronnée mais en même temps la végétation réapparait. Beaucoup de manguiers, des bananiers, et même un arbre porteur de calebasses. On passe quelques gués signalés par la panneau «cassis ». Beaucoup de monde le long de la route, femmes portant des calebasses ou de gros paniers, toujours sur la tête. On nous interpelle très fort « MISTERR » ou « BLANCS »en tendant la main en général. Parfois des hellos d'enfants plus désintéressés. On passe Trianon et on finit par arriver à Mirabelais, bourgade avec un lycée Simone O. Duvallier, une place comme un zocalo et un marché très animé quoique assez pauvrement fourni (genre africain). Pas d'ananas, pas de melons, pas d'avocats (c'est pas la saison hélas) quelques tomates des citrons verts, du pain, des mangues et des bananes, tout ça pour notre picnic. Avant de remonter en voiture, pepsi frai dans un bar (!?), photos « naïves » et d'enfants « volontaires ». nous roulons 2 kms en direction de « saut d'eau » et stoppons près de l'Artibonite pour pic-niquer. Retour sur P au P où nous visitons un peu le bord de mer parfaitement répugnant. Un petit tour à Petionville pour voir mais la vue sur la baie nécessite un téléobjectif puissant. Arrivée à la Griffonne vers 3h1/2. Piscine autre côté de la rue (plus ensoleillée), rédaction du journal, comptes, cocas, sieste lecture.
Diner vers 6h20 avec John, anglais qui fait commerce de peintures haïtiennes et possède un bon sens de l'humour, 2 américaines médecins de retour de Léogane où elles étaient dans un hôpital missionnaire et un barman québécois, bonne ambiance.
Après le diner, soirée sur la terrasse : punchs au Barbacourt (citrons verts et glaçons fournis par l'hôtel) des américaines. Discussion animée avec les mêmes et un jeune couple lui canadien, elle du Swaziland. Coucher vers 9h15