Lundi 20 avril 1981
(Marianne : après une nuit hantée par les moustiques) réveil à 6h45. Il y a un léger voile gris mais cela devrait se lever. Petit déjeuner dehors au bord de la piscine (jus d'orange, mangue excellente, œufs). Vers 8h45 nous allons voir le moniteur de plongée. Il ne peut pas nous faire passer de diplôme mais nous fera un rafraichissement avant de nous emmener plonger cet après-midi et les prix baissent si on plonge beaucoup : de 30$ à Ibo à 25$ la première ici puis 20$ si on en fait 6 puis 15$ si on plonge 2 fois par jour toute la semaine. La chambre étant bien la mer très belle, il y a une piscine, un tennis et on peut louer un planche à voile, un pédalo ou du ski nautique, nous décidons de rester à Taïno jusqu'au samedi veille du départ. Rangement de la valise dans les armoires. Bain du matin à 9h, l'eau est lisse et claire : on se voit et on voit le fond comme si on avait un masque. Des mini poissons de couleur (bleus, jaunes, noir et blanc, rouge genre marignans) nagent tout près du bord près de la mini-barrière de corail. Nous nageons assez loin car c'est très agréable ; le reste du public de l'hôtel à l'air particulièrement amorphe (Allemands, Français, Belges, Italiens) et se bronze au soleil. On fait de même un moment en lisant. Essais de deux Italiens en planche à voile, c'est pire que nous si c'est possible !
Déjeuner de cabri grillé et bananes-légumes au bord de la piscine. Deuxième bain. Le moniteur rentre avec son Bombard et il est crevé, alors « it's going to be tomorrow, 9 am 3 dives, OK !! ». Sommes-nous au bout de nos surprises . Du coup l'après-midi se passe calmement comme le matin, si ce n'est qu'on essaie déjà l'équipement de snorkeling et les vidages de masque.
(Marianne) : Vers 4 h on va se rincer dans la piscine puis on va se déguiser en tennismen. On fait une petite heure de tennis (on est délogé par des Italiens vers 5h30). On s'accorde un petit coca au bord de la piscine pendant que des Italiens jouent au bridge tout près. Patrick a envie d'aller voir mais n'ose pas. Visite à la boutique car j'ai terminé mon SAS mais ils n'ont que des revues. Je vais relire Van Voght et éventuellement des morceaux intéressants du guide bleu. Retour au bungalow-chalet et douche. Le soir tombe et Pat court faire une photo d'un coucher de soleil « à la Sisley » paraît-il.
(Patrick) : Il est 18h45, dans une semaine, nous serons tous réunis en Europe. Petit serrement de cœur pour Vincent et Antoine. Apéritif au planteur/rhum cocktail excellents. Diner ensuite vers 20h avec soupe, melon, langoustines à la créole, gâteau petit brun chocolat (dégoutant). Petite partie de ping-pong, tour de piscine.
Retour à notre chalet avant 21h, dodo avec l'air conditionné pour chasser les moustiques.
Mardi 21 avril 1981
Lever 7h environ avec le moral un peu bas car il fait gris (mais au moins ici, il ne pleut pas ce qui est le cas à Cap Haïtien et à Macaya sûrement vu les nuages et ce que nous disent les gens qui en reviennent).pt déjeuner vers 8h, toujours correct au bord de la piscine. Les Français et les Belges sont en grosse majorité partis hier, aujourd'hui quelques italiens et allemands se préparent : l'hôtel se vide !
Tim Robinson, notre beau moniteur de plongée noir new-yorkais (Marianne : il a une tête de statue grecque Antinoüs)vient nous dire que le bateau n'est pas encore réparé mais qu'il va nous donner une leçon de rafraichissement tout de suite. Il nous prête tout l'équipement : combinaison, bouteille et lanières, fenzy (ou Buoyancy Control Device) ceinture de poids et bien entendu masques et palmes. Tout à l'air en excellent état et il explique très bien : un peu de théorie dehors puis exercices dans l'eau : assis au fond à 1 m, échange d'embouts, vidage de masque, nage avec lui sur son deuxième détendeur appelé octopus, signes conventionnels etc. Ayant décidé que nous nous débrouillons bien, il nous emmène faire une première petite plongée juste devant l'hôtel. Les fonds sont déjà beaux mais il y a peu de poissons et l'eau est un peu trouble. Différence avec Wadoo : un manomètre nous donne l'air qui reste (Marianne : plus de suspense quant à la réserve). Retour sur la plage pour se réchauffer vers 11h. Petit bain / soleil. Pendant que nous déjeunons, Tim nous annonce que « the boat is fixed and we may go at 1h30 ». On embarque donc dans son zodiac noir (tout l'équipement y est déjà) avec un allemand sympa qui va lui snorkeler pendant que nous plongeons. On longe la côte vers l'Ouest : au pied d'un morne vert absolument désert qui se jette dans la mer, de superbes petites plages de sable blanc accessibles seulement par la mer et une eau assez plate d'une couleur vert profond superbe. Première plongée dans un superbe massif corallien avec quelques beaux poissons jaunes et bleus, des perroquets, des noirs et blancs, des marignans, un poisson trompette etc.
Deuxième plongée un peu plus près : l'eau est très belle aussi, on plonge profond, cela devient tout bleu (Marianne : comme dans un rêve). (Marianne : on voit une éponge colossale). Retour vers 15h30, petit rinçage en piscine. Deux minettes françaises reviennent écoeurées en tap tap de Macaya, n'ayant pas aimé la pluie, les clients et le gérant suisso-grec. Elles se font gentiment draguer par le beau Tim. On prend tous un pot au bar ensemble. Bronzette (Marianne : sans soleil) sur plage avec le livre américain de plongée et de planche de poisson des mers caraïbes que Tim nous a prêté.
Tennis de 16h45 à 18h10 : nous jouons un peu mieux, une heure par jour, ça commence à faire son effet. Douche apaisante après un coca sur la plage où le coucher de soleil est très nuageux (Marianne - soleil : et inexistant). La journée a vu quand même pas mal de soleil. Lessive, journal, lecture.
(Marianne) : maintenant on va aller prendre un rhum-punch et ensuite dîner de poulet grillé, Pat espère secrètement danser. Comme dit une suissesse prénommée Marie Louise, « des vacances où on ne danse pas, c'est pas des vacances ».
(Patrick) : bon poulet, un quart d'heure au bar, mais … on n'a pas dansé
(Marianne) : musique dégueulasse sur un orgue électronique ; coucher vers 9h et nuit atroce à se battre contre les moustiques.
Mercredi 22 avril 1981
lever vers 8h ; je suis complètement KO. On déjeune qs même et Kim vient nous dire que ce matin il doit faire faire du ski nautique à des gens. Il fait très beau et nous bronzons et brûlons en plongeant de temps en temps dans l'eau de mer ou de piscine. Patrick fait un long tour en ski nautique mais n'essaie pas le mono. Au déjeuner on a commandé de la langouste grillée. On en a une demi mais très grosse, c'est bon mais pas aussi fin qu'à Cormier. Et c'est accompagné de frites !
Kim revient nous dire que finalement the sea is too rough et notre lunch risque de mal finir si on part à 13h30 comme prévu. Du coup on fait une petite sieste puis un peu de plage. Pat croit qu'on ne plongera pas mais finalement on voit le zodiac se charger de bouteilles. On part avec un 4e plongeurs et un qui fera de l'apnée. On va vers l'Est cette fois et la mer tape fort. On fait une plongée magnifique sur un récif défiant toute description. Il y a des milliers de variétés de coraux, d'anémones, d'éponges, de poissons même. Je vois une murène, une petite raie et des tas d'autres dont j'ignore les noms. Il y a des oursins avec d'immenses piquants blancs qui s'agitent. Il y a des crevettes dont les antennes dépassent des trous. Il y a des marignans, des perroquets, des « angel fish » etc. et souvent hélas des mini méduses en suspension. La plongée dure 55 mn mais on ne va pas plus bas que 15 m. Moi je monte sans arrêt comme un bouchon malgré mes 4 kg. Au retour c'est encore plus rough qu'à l'aller, car on prend les vagues de face. Cela semble amuser tout le monde. (Patrick : cf la charge de la Walkirie dans Apocalypse now). On arrive juste à temps pour faire notre tennis mais du coup on est crevés et on joue comme des patates. Après une douche, nous voici sur notre terrasse, Patrick lit.
(Patrick) : dîner au T bone bon goût mais un peu trop cuit et dessert toujours infect (genre baba au rhum). On se prend un daïquiri (rhum cocktail avec une mesure de cointreau) au bar tout en écoutant Albert Charcy jouer toujours aussi désagréablement et chanter sur son orgue électronique. Les haïtiennes dansent le meringué, puis nous quelques rocks. Marianne discute avec Marie Louise, la suissesse danseuse et moi avec Manuela, une des deux sœurs minettes lilloises. Retour à notre case vers 23h30 ! Cette fois ci on met la climat à fond et on a enfin la plaquette à insérer dans l'appareil VAPE anti moustiques électronique.
Jeudi 23 avril 1981
Kim devant aller à P au Prince, pas de plongée en vue, on se lève donc un peu plus tard après quelques câlins. Petit déjeuner au soleil vers 8h30 et la journée s'annonce magnifique. Kim arrive pendant le petit déjeuner nous annoncer qu'il ne va plus en ville et que nous pourrons donc aller plonger vers 11h. On fait donc un début de matinée sur plage avec bain et lecture des manuels de plongée et autres SAS.
On part vers l'Ouest beaucoup plus loin que la première fois avec Andrei, le gentil suisse allemand (qui voyage avec une amie pour « économiser ») qui va snorkeler et huit bouteilles d'air que Kim livre un peu plus loin c'est Georges, un barbu de P au P qui habite une maison de plage par là et plonge seul. Devant chez lui, un gommier chargé de bois qui avance très lentement avec une godille. Le zodiac nous secoue beaucoup car nous sommes face aux vagues ; par contre il n'y a pas un nuage. Après avoir traversé la baie de Ti'Goave, nous arrivons au lieu de la première plongée, que Kim appelle « paradise Point », on plonge dans un superbe récif, on se faufile dans des sortes de cavernes en coraux puis on plonge à 30 m et tout devient bleu, moins de poissons mais toujours des éponges énormes et de toutes formes, des gorgones superbes, des coraux aux formes bizarres. En revenant près de petit Goave, il y a une formation à fleur d'eau où nous faisons la seconde plongée, belle aussi mais moins profonde. Retour au Taïno vers 14h où nous mangeons à la piscine des brochettes de crevettes grillées (très bon). Plage dans l'après-midi puis notre tennis quotidien de 16h30 à 18h. Un coca pour se rafraichir et Kim vient nous annoncer que tout sera prêt à 19h30 pour notre plongée de nuit ! La lune sera levée le dîner retardé à 21h et nous irons devant l'hôtel car son zodiac n'a pas de lumière et le Chris-craft a la coque percée. On va donc se préparer et on s'équipe devant quelques haïtiens et touristes étonnés. L'entrée dans l'eau est difficile car il y a des vagues et l'on doit tenir ses palmes et deux lampes. Kim a des strobes et il dit qu'il sera « blinking like a chrismas tree » pour ne pas nous perdre. La plongée est assez fantastique, on voit de petits poissons qui se laisssent toucher, éblouis par nos phares. Un immense bernard-l'ermite qui marche dans le sable, des éponges rouges, Kim se bat avec ses lampes qui ne marchent pas, nous fait éteindre les nôtres pour voir la phosphorescence.
On dine ensuite avec lui et il nous raconte sa vie : marié avec une suissesse, travaillant pour le gouvernement américain en Afrique, il ne compte pas rester là longtemps. Un petit rock sur la piste de danse, un petit rhum cocktail au bar et nous allons nous coucher épuisés !
Vendredi 24 avril 1981
Le réveil sonne à 6h45. Lever 7h, petit déjeuner au soleil de la piscine à 7h45 car on doit partir plonger tôt pour éviter les vagues sur le chemin, le vent se levant vers 11h. Kim a un peu de mal à faire bouger ses haïtiens et nous démarrons effectivement vers 9h30. Temps superbe et mer plate. On longe la côte vers l'Ouest toujours plus loin après petit Goave . La mer est vert clair et on voit de superbes plages de sable blanc bordées de cocotiers au pied des mornes. Un peu plus loin des falaises crayeuses puis des petits rochers érodés par la mer comme à Labadie.
Première plongée peu profonde mais superbe et qui durera presque une heure avec une seule bouteille en deux temps : 1) on entre dans une grotte et on part ensuite émerger pour y voir à peine le jour et des oiseaux. Kim dit qu'il y a des chauves souris mais on n'en voit pas. On replonge et la surface de l'eau est comme du mercure vu d'en bas, un miroir argenté et il y a un banc de poissons gris superbe. 2) une grande balade dans un récif corallien superbe éclairé par le soleil, des tas de poissons, des tas de couleurs, je vois seul au loin un barracuda en pleine eau, Kim nous montre 5 pieuvres qui montent d'un fond sableux, Marianne voit des crevettes de corail, j'aperçois une petite langouste qui se sauve quand Kim veut l'attraper, il se bat longuement avec une plus grosse qu'il finit par avoir mais elle avait de vilaines pointes.
On revient un peu en arrière pour la seconde plongée. (Marianne : Kim nous montre une plage ravissante et une nuée de petits poissons passe, il y en a même un qui saute sur le bateau). Je suis le dernier à l'eau et les autres sont déjà 15 m plus bas, sur un fond sableux. On descend toujours en suivant le fond jusqu'à 20 ou 25 m où l'on trouve des massifs coralliens foncés espacés ça et là sur le sable. Tout à fait différent, un peu moins beau mais intéressant. Je vois une énorme langouste mais elle rentre illico dans son trou. Quelques poissons jaune et argent assez gros. On nage assez longuement au fond notre aire se vide et tout d'un coup Kim remonte seul sans palier de décompression. Il nous fait signe de le rejoindre. C'est le comble, le moniteur n'avait plus d'air et on est ressorti à au moins 200 m au large du bateau ! (Marianne) : on gonfle nos fenzies et on commence à nager sur le dos en direction du bateau car Yves le coéquipier d'aujourd'hui ne sait pas le faire marcher. Le découragement me saisit car on n'a pas l'impression d'avancer. Kim nous crie en plus qu'il y a du courant. Pat me donne la main pour m'encourager. Finalement Yves arrive à démarrer le zodiac et nous sommes sauvés des eaux. Mais les jambes en coton. Au retour, Kim fonce comme un dingue et j'ai très mal aux fesses sur ce boudin dur et secoué. Déjeuner de crevettes en salade pour moi et d'un hamburger pour Pat puis sieste sur la plage (pas de soleil) et retour à la chambre pour la séance de tennis. Pat joue mieux que moi (d'après mes calculs il loupe deux balles quand j'en rate trois). Cocas au bord de la piscine et bavardage à propos de la pauvreté d'Haïti et de la définition d'un pays sous développé. Ensuite petite douche, tendresses, écriture du journal et habillage en vue du dîner le soir, brochettes de bœuf. Inch Allah
(Patrick) : elles furent excellentes arrosées de sauce piquante après un potage aux légumes et des crevettes gratinées dans une coquille St Jacques, avant une salade, un gateau correct et un café. Il y avait des fleurs sur la table, c'était fête quoi !
Pendant le repas, Kim qui partait ce soir à Port au Prince vient nous dire au revoir, nous donner son adresse, la note (310 $) et le certificat pour les 9 plongées effectuées.
Après le repas, un rhum cocktail près de la piste de danse : un peu plus d'ambiance que d'habitude grâce à un gros haïtien (genre Idi Amin Dada) qui dense très bien, sourit tout le temps et invite toutes les filles à danser.
Retour à notre chambre à 23h
samedi 25 avril 1981
Marianne a mis le réveil tôt pour prendre un dernier bain de mer quand l'eau est calme. À 6h30 elle est effectivement calme mais grise car il y a des nuages et le moral des troupes baisse., celles-ci déclarant qu'avec notre chance habituelle on ne verra plus le soleil jusqu'au départ, ce qui se révèle heureusement tout à fait faux. On prend notre petit déjeuner vers 7h30 (mangues délicieuses) puis nous hésitons à aller jouer au tennis mais le soleil arrivant, on renonce. Par contre nous débutons la valise. Puis descente sur la plage pour un excellent bain car l'eau est plate. Nous décidons alors de snorkeler où Kim nous a emmené plonger la première fois. C'est très sympa même sans bouteilles car nous avons fait des progrès en apnée. On voit toujours les mêmes coraux, les poissons sont nombreux, il y a deux énormes poissons trompette-marteaux, des petites pieuvres comme hier dont une crache son encre. Ensuite on retrouve tout le monde en train de faire des essais de planche à voile. Je m'y mets aussi, toujours sans grand succès : çà part dans un sens mais il faut rentrer à la nage. Bronzage avec usage intensif des résidus de crème sur nos nez rougeoyants. On rend à la boutique de Kim les livres de plongée et masques et palmes. Déjeuner de sandwiches et d'une glace excellente (à la grenadine). Un dernier bain de mer / bronzage / rinçage piscine et c'est l'heure de plier bagage. On paie la note (ouille).
Départ à 15 h après un au-revoir aux Suisses et aux minettes de Lille, route du retour sous le soleil : la mer est bleue intense. De nouveau les taps tap se doublent, s'arrêtent etc.
Arrivée dans Port au Prince vers 16h, nous avons une chambre superbe à l'Holiday Inn Plaza et nous repartons tout de suite pour rendre la voiture au garage Renault. On est à l'heure &-h30 pour la fermeture à 17h mais le patron lui, n'est pas là et l'haitien qui le remplace est incapable de nous faire la note. Heureusement le patron revient du Club Med ½ heures plus tard et alors tout se passe bien. Il nous fait le tarif le plus bas -10 % et grand seigneur ne nous compte pas le bouchon d'essence et le feu de recul cassé et nous ramène jusqu'à la porte de notre hôtel. Nous y buvons un grand verre d'eau puis décidons d'aller voir l'hôtel Oloffson (conseil du routard) c'est à ¼ d'heure de marche du notre à travers une rue agréable où l'on voit le soleil se coucher sur la baie et quelques maisons coloniales. À l'Oloffson nous sommes conquis par le style : grand jardin et vieille maison à l'anglaise en bois peint en blanc avec balcons, le tout rococo en diable un peu comme à Ceylan. Décoration intérieures extra, pleine de charme et malgré le prix; c'est là qu'il faut descendre à Port au Prince. Nous prenons un rhum cocktail en musique au bar américain et il nous fait un assez fort effet. La nuit tombe et on rentre tranquillement. Dans notre chambre on regarde 10 minutes un jeu à la télévision haïtienne et ça vaut son pesant d'or ! Nous sortons ensuite dîner au bistrot : énorme langouste grillée sauce à l'ail parfaite mais dame blanche décevante. Petit tour dans une boutique d'artisanat où nous voyons le même tableau de M Torlaun que celui acheté à Macaya mais deux fois plus cher ! Marianne achète un petit hibou en bois. Retour vers 22h15 et punch de bienvenue au bar « La Créole ». On regarde depuis notre lit la fin de « Police Python 357 » à la TV. Dodo 23h30 et climatisation.
Dimanche 26 avril 1981
réveil à 7h environ, il fait superbe. Nous descendons au restaurant prendre le petit déjeuner et choisissons cette fois des pancakes au lieu des œufs. Puis nous demandons à la réception si les boutiques sont ouvertes : c'est ni oui ni non. Balade à pied par l'avenue John Brown, Paul VI, Marron Inconnu, Mgr Guilloux, rue Pavée, avenue Dessalines : on prend les dernières photos. Le marché de fer est ouvert et quelques ambulants sous les arcades mais tout le reste est fermé. Déception car le Mahogany Market l'est aussi. Retour par l'arrière du palais. Je reviens un peu sur mon opinion, Port au Prince n'est pas si désagréable que ça. À l'hôtel vers 9h45. On descend au bord de la piscine pour un dernier bain et soleil qui est très chaud. Un petit coca et à le départ en taxi vers l'aéroport à 11h15. Naturellement on se fait avoir par un porteur et les taxes d'aéroport. Avec nos billets réservés, aucun problème. Formalités de sortie très rapides. Nous montons à la free-shop qui est très bien : on y fait nos derniers achats : 1 bouteille de rhum Barbancourt (différent de Jane Barbancourt !), 6 assiettes carrées en bois et 2 maracas pour les petits.
Les dernières gourdes servent pour un coca pendant que le 727 Air France se pose. Nous repartons avec 10 mn de retard car il y a énormément de bagages. Décollage avec vue superbe sur Trou Caïman et Eau Saumâtre puis St Domingue. Arrivée à San Juan sous les nuages : c'est plein d'autoroutes, de gratte-ciel, de centres commerciaux et de bidonvilles genre Haïti mais globalement ça a l'air développé à Porto Rico. Redécollage à l'heure. Arrivée à Point à Pitre à 16h45 locale, on voit Godin tout de suite et on nous donne les cartes d'embarquement en affaire, malheureusement le 747 arrive seulement à 17h55 car il y a grève ATC grande Bretagne. Départ à 19h30 (1h30 de retard). Très bon dîner après apéritif. Film « le canadien » de PH. De Broca. 4 h de somnolence et nous voilà à prendre le petit déjeuner, on nous annonce 0° à Paris ! Heureusement c'est faux, il y a un petit soleil et il fait 12°. La R5 démarre et j'ai le temps de revenir avec avant que les valises ne sortent. Le rhum passe comme une lettre à la poste. Retour à Meudon vers 11h. La 305 elle ne démarre pas... Marianne me pousse jusqu'à un garage où il dépanne en 10 mn (vis platinées cassées) et demande 75 F ! Je fonce à Roissy où je dispose d'un ¼ d'heure pour discuter boulot avant de m'embarquer dans le 737 Sabena où j'écris pour aller chercher Vincent et Antoine. Le voyage s'achèvera ce soir !